Management Interculturel Japon

Chaque entreprise développe, en outre, une culture qui met l'accent sur le réseau informel hors hiérarchie avec les anciens supérieurs, les collègues rentrés la même année ou les anciens de la même université, qui se superpose aux relations strictement hiérarchiques.
Le démarrage et le parcours de carrière s'inscrivent dans une perspective à long terme, l'employé étant généralement fidèle à l'entreprise qui en retour garantit virtuellement sa sécurité d'emploi.

Le relationnel prend une place importante dans les causes des conflits mais également dans ses résolutions. La dimension humaine joue un rôle plus important dans la réussite commerciale au niveau international que la dimension culturelle

Les soirées arrosées, ciment du groupe :Le nomikai (soirée arrosée entre collègues de bureau) est le passage obligé pour intégrer cette « seconde famille » qu’est l’entreprise. Les employés y cultivent leur esprit de groupe, leur « entre soi ». L’alcool aidant, les langues se délient, la hiérarchie fait mine de s’effacer.

Ainsi, les femmes doivent céder leur place dans le métro si un homme le leur demande, les hommes marchent souvent en tête, bref les hommes d'abord.
Cependant, les choses changent avec une ancienne Ministre des affaires étrangères qui se présentent aux élections et qui a la faveur des sondages pour le poste de Premier Ministre en septembre.

L'environnement physique des Japonais - étroitesse du site à caractère insulaire, montagneux et volcanique - ne permet pas de laisser beaucoup de place à l'imprévoyance.
Les Japonais ont développé à tous les échelons, une attitude "quasi naturelle" de veille qui explique la très grande réactivité de leurs entreprises.
En affaire, leur préférence va au compromis. Une bonne négociation est une négociation équilibrée qui a évité les situations conflictuelles.
Développant une grande capacité d'écoute, les Japonais enregistrent une grande quantité d'informations qu'ils recoupent, jaugent, soupèsent, avant d'établir leur jugement et d'accorder leur confiance.
Pour une société française, la principale difficulté du marché japonais n'est pas d'y pénétrer, mais d'y durer. Dans nos entreprises, l'horizon temps se situe rarement au-delà de cinq ans. L'entreprises japonaise inscrit son action dans le long terme : 10 ans, 20 ans...

Le centre de qualité reste cependant l’affaire de la Direction qui les contrôle. Les syndicats y sont hostiles car leur rôle y est amoindri et ils craignent qu’il y ait une récupération des savoir-faire : pour eux "l’aristocratie ouvrière" est exploitée.

Éviter de dévisager les personnes ou de les regarder avec insistance. Ayez un comportement décent sans excès ni exubérance.Éviter tout contact à connotation intimiste (baiser...)